bio

À sa sortie du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, Emmanuelle Cordoliani est cooptée dans l’aventure de l’Institut Nomade de la Mise en scène. Rapidement transfuge du Théâtre vers l’Opéra, sa préférence reste aux répertoires rares et aux projets atypiques, entremêlant texte et musique, qu’elle imagine dans le cadre de sa compagnie CAFÉ EUROPA.

Cet exil choisi la porte vers l’enseignement (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, Académie du Festival d’Aix-en-Provence, Sciences Po, Institut français…) et vers la médiation culturelle (Ensemble intercontemporain, Orchestre de Paris…). À l’invitation des Festivals d’Aix-en-Provence, de l’Empéri, Bach en Combrailles, Mens Alors ! et Sevicq Brezice (Slovénie), elle approfondit un travail de création en compagnie d’instrumentistes, à la fois en qualité de dramaturge et d’interprète.

Son expérience à la fois théâtrale et musicale l’amène naturellement à pratiquer le répertoire lyrique de langue française et en particulier les ouvrages où l’on peut entendre la voix parlée et chantée. D’Athalie de Jean Racine à Jeanne au Bûcher d’Arthur Honegger, en passant par la Cendrillon de Pauline Viardot, Le Postillon de Lonjumeau d’Adolphe Adam, Le Comte Ory de Rossini, Fortunio d’André Messager ou encore Ô mon Bel Inconnu de Reynaldo Hahn. Dans cette approche, elle a écrit et mis en scène Un Voyage à Reims très influencé par Madame de Staël pour la Philharmonie de Paris et le CNSMDP. Cette aventure artistique patrimoniale a été l’occasion de nombreux spectacles en France (Opéra Comique, Opéra de Limoges, de Rennes et de Saint Étienne, Auditorium du Musée d’Orsay…), mais également en Europe (Opéra National de Sofia, Royal Concert Hall de Glasgow, Orchestre Royal Philharmonique de Liège…).

Dans cet esprit où voisinent la littérature et la musique, le CAFÉ EUROPA a connu une fructueuse collaboration avec l’Opéra de Dijon à travers trois projets fondateurs : un Peer Gynt, mêlant la musique de Grieg et le texte d’Ibsen avec l’Orchestre Dijon-Bourgogne, la création de l’opéra-conte La jeune Fille sans Mains de David Walter, et celle des Carnets d’un Disparu de Janacek, augmentés d’une réflexion musicale et dramaturgique sur nos relations à la culture Rrom. Ces projets ont été réalisés en association avec la Cité de la Voix et le Lycée des Marcs d’or de Dijon et le Lycée Pierre Bérégovoy de Nevers pour la réalisation scénographique.

Emmanuelle Cordoliani est lauréate de la Bourse Beaumarchais-SACD 2012 pour le livret de La Jeune Fille sans Mains. Elle travaille régulièrement depuis comme librettiste pour des ouvrages jeune public auprès de différents compositeurs (David Walter, Romain Dumas, Damien Lehman, NAJAR, Thierry Deleruyelle…).
Emmanuelle Cordoliani est la fondatrice et le community manager du groupe Facebook Une certaine dose de poésie.

Récemment : Création en décembre 2020 par l’ONDIF de son deuxième opéra-conte Hansel et Gretel, composé par Damien Lehman. Conception d’une web-série en 6 épisodes, Où es-tu Mélisande ? avec les élèves de Master du CNSMDP. Publication d’un livre collectif issu d’un atelier d’écriture en destination des élèves de LII et LIII du CNSMDP pendant le confinement, En Cas de Dysfonctionnement de la Baguette de la Fée. Fondation pour l’occasion des Éditions des Fées fâchées.
Bientôt : Création de L’Italie invisible,récital Chopin-Calvino, avec Damien Lehman. Direction du projet de recherche en art La Bonne Cause, sur la représentation des domestiques à l’Opéra aux XIXe et XXe, en compagnie de l’historien du chant Pierre Girod, d’Agnès Terrier, dramaturge de l’Opéra Comique et de Jean-Claude Yon, Directeur d’études cumulant à l’EPHE. Création du conte-en-quatuor La Bête et la Belle, sur une musique de Romain Dumas. Édition des trois premières années du Journal d’un Mot.