Alcina

HAENDEL

Créé le 5 mars 2007 au CNSMDP de Paris. Coproduction : Cité de la Musique

Direction musicale : Nicolau de Figueiredo 
Mise en scène : Emmanuelle Cordoliani
Chorégraphie : Victor Duclos
Scénographie : Alice Laloy
Assistante scénographie et accessoires : Émilie Roy
Costumes : Julie Scobeltzine
Lumières : Bruno Bescheron
Vidéo : Frédéric Martin
Maquillage et perruques : Karine Deest
Maître d’armes : Stéphane Mir

Junior Ballet contemporain du Conservatoire de Paris
Alcina : Céline Laly et Sandra Liz-Cartagena 
Ruggiero : Isabelle Druet
Bradamante : Clémentine Margaine
Morgana : Dima Bawab
Oberto : Emmanuelle de Negri
Oronte : Xavier Mauconduit et Anthony Lo Papa
Melisso : Sébastien Brohier

Alcina règne en magicienne sur les ruines des civilisations passées, présentes et à venir, comme règne le rêve la moitié de la vie sur les décombres de la réalité.

A travers elle, la nature reprend ses droits, tous ses droits et ce qui est au-delà, l’impensable, le monstrueux, l’inimaginable, l’inique, le cruel, le cru, l’extraordinaire.

Elle est la reine terrible et magnifique d’une cour de sujets libérés, par la folie de l’amour qu’ils lui portent, de tous les liens sociaux, familiaux, culturels… qui les définissaient à leur arrivée sur l’île.

Leur reste le rêve et la mémoire la plus archaïque.

Parfois, sans en avoir conscience, ils ouvrent la carcasse d’un parapluie quand il neige, mais les intempéries, reflets subtils des états d’âme d’Alcina, ne les effraient pas plus que la pluie, le poisson.

Ils deviennent, insensiblement ce qu’ils ont toujours été profondément : un pan de terre, un cheval qui court, un bel arbre souple, l’écume de la vague caressant inlassablement la plage de l’île d’Alcina… Mais leur amour est infini.

Alcina elle-même ne peut qu’aimer sans mesure et se faire perdre pour quelques siècles, par un beau chevalier qui passe. Mais si sa déchéance est dans l’ordre des choses, comme le progrès, comme les lumières qui s’annoncent par l’entremise de cet encyclopédiste de Melisso… Son éternel retour l’est également.

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